Depuis 2015, un salon international du livre se tient à Yaoundé. Pourtant, les librairies au Cameroun ne sont pas nombreuses et les éditeurs non plus. Même dans la capitale. Et les
quelques librairies existantes n'offrent pas un vaste assortiment de livres.
Ainsi par exemple à Yaoundé, la plupart des ouvrages se vendent en seconde main sur les trottoirs dans ce qui est appelé là-bas les "librairies sous le poteau". Et pour cause, la population a de
la peine à accéder aux livres en raison de leur rareté et de leurs prix prohibitifs par rapport à son pouvoir d'achat.
Par ailleurs, et paradoxalement, la plupart des écrivains africains se font éditer en France et leurs livres ne se retrouvent que peu sur le marché dans leur propre pays...
Enfin, le taux d'analphabétisme au Cameroun est encore relativement élevé. En 2015, l'UNESCO estimait qu'il y avait près de 3,5 millions d'analphabètes, la proportion étant plus élevée
en zones rurales et pouvant même se monter jusqu'à 40% dans certaines régions.